
Création de la congrégation des Sœurs de Nevers
A cette époque où l’impiété du 18ème siècle se préparait à régner en souveraine, il entrait dans les desseins de Dieu de doter la France d’un institut de vierges, éminentes par leur piété et vouées à la double fonction de soins des pauvres et de l’instruction des jeunes filles. une petite ville du Nivernais Saint Saulge était le lieu qu’il avait marqué pour être le berceau, et l’homme que sa providence avait choisi pour en être le fondateur était Jean-Baptiste Saveyne, saint prêtre embrasé du zèle apostolique.
Au milieu des vertus dont il était armé, sa charité envers Dieu et envers le prochain resplendissait d’un éclat particulier. Il voit la nécessité d’un Institut dont les membres se consacreraient aux œuvres de charité en même temps qu’au ministère plus élevé de l’instruction des jeunes filles. Il ne sépare point l’un de l’autre n’estimant pas que la charité soit complète si elle ne soigne en même temps l’âme et le corps.
Pour réaliser le plan qu’il a conçu il se met à l’œuvre sans retard.
Parmi les personnes qu’il dirige il en est deux qui seront les deux colonnes de l’édifice spirituel. La première est Marie Marchaugy, la seconde Anne Legeay.
Marie Marchaugy n’a pas vingt ans mais elle est douée de toutes les vertus chrétiennes avec une grande intelligence et un noble cœur ne respirant que pour les l’intérêts de la gloire de Dieu.
En 1682, le Saint fondateur admet ces deux saintes personnes à la profession. Ces deux vierges inaugurent le saint institut, engagent leur foi et font serment de le servir jusqu’à leur dernier jour.
Elles ne sont que deux et en moins de deux siècles deux milles vierges émules de leur courage militeront saintement sous la bannière qu’elles ont arborée.
Saint Saulge ne devait être que le berceau de la Congrégation, son centre et la maison mère furent établis à Nevers dès 1685 et la nouvelle Congrégation sera désignée dans le monde sous le nom de sœurs de Nevers.
En 1690, l’institut ne comptait que huit ans d’existence et déjà l’édifice spirituel reposait sur des bases inébranlables. Il peut désormais se répandre sans crainte que l’esprit qui le mène ne dégénère jamais.
Sa réputation de sainteté fait qu’il se propage rapidement en France.
Le père Laveynes voyant le tableau de tant de pauvres sans secours, de tant de malheureux sans consolations, de tant de femmes et de jeunes filles sans instruction chrétienne, malgré toutes les œuvres qui existaient, se mettait en œuvre pour fonder son Institut qui embrasse toutes ces œuvres de charité.
Un autre prêtre, M. Imbert, curé de Monton, comprenant lui aussi la nécessité d’un établissement pareil pour sa paroisse songeait aux moyens de l’obtenir. Il n’avait plus à chercher une Congrégation qui possédant une élite de vierges chrétiennes se dévoua aux soins et service des pauvres malades, il ne lui manquait que les ressources nécessaires pour fonder une maison de sœurs qui porteraient à Monton le véritable esprit de Nevers. Ces ressources lui arrivèrent.
Déjà, il avait dans la paroisse un groupe de dames et de filles qui s’étaient associées pour s’occuper des soins à donner aux pauvres malades mais l’œuvre ainsi établie était insuffisante et précaire. Il voulait mieux !
Création de l’Etablissement des Sœurs à Monton

Vers 1694, les demoiselles Catherine et Jeanne Durand et mademoiselle Chauchat s’étaient réunies corps et biens et s’associant à une religieuse, sœur Rouchier, appartenant à la congrégation établie à Nevers en 1682 pour pratiquer les œuvres de piété envers les pauvres et envers les jeunes filles pour leur instruction.
Monsieur Imbert, Directeur de cette petite association, trouvait là les éléments de la Congrégation qu’il voulait établir à Monton. En 1707, les demoiselles Catherine Durant, Anne Marnat et Marie Amblard firent donation d’une maison et de quelques rentes en faveur de Jean Imbert curé de Monton et de ses successeurs pour l’établissement de deux sœurs de la charité dans le lieu de Monton. Catherine Durand suivant les pieuses intentions de défunte Jeanne Durand, sa sœur, qui de son vivant a été la première institutrice et directrice de ces œuvres, donna a maison située au quartier de la Chaume avec tous ses droits et tous les meubles et denrées qui y étaient contenues pour servir à perpétuité de logement et habitation des sœurs Marnat et Amblard pendant leur vie et aussi de la sœur Rouchier pendant sa vie et pour l’établissement de deux sœurs de la charité après le décès des sœurs Marnat, Amblard et Rouchier.
Elle donne pareillement un cuvage voûté avec une chambre située au quartier de fond vieux pour servir aux mêmes exercices de charité chrétienne qui s’y sont pratiqués depuis plusieurs années. En cas de séparation desdites sœurs Marmat, Amblard et Rouchier, elles ne pourront rien prétendre aux meubles donnés par Catherine Durand ni rien emporter de la maison de l’habit dont elle se trouverons revêtues.
Si la sœur Rouchier venait à être rappelée par sa Supérieure ou en cas de son décès, il sera établie une seconde sœur de Nevers pour vaquer avec la première aux susdites œuvres, sous la condition que sera accordé par traité, qui sera pour cet effet passé par le curé ou ses successeurs pour l’établissement des deux sœurs, ce qui a été accepté par le curé et par les sœurs Durand, Marnat et Amblard sous le bon plaisir et agrément de Monseigneur l’Evêque, dont les sœurs imploreront la protection pour l’exécution des présentes, surtout en cas de négligence des curés de Monton.
Une autre personne charitable, Demoiselle Gabrielle Chauchat, fille du défunt Jean Chauchat, notaire à Monton, voulant participer à la fondation de cet établissement le 22 juillet 1707, de son gré et bonne volonté, donne par donation perpétuelle à Mr Annet Aufraine, écuyer, seigneur du Chay, conseiller du roi à Riom, tous ses biens et meubles à la charge de payer annuellement à perpétuité au curé de Monton et à ses successeurs la somme de 278 livres. Laquelle somme le curé délivrera à Catherine Durand, Anne Marnat, Marie Amblard et Euphrasie Rouchier sœurs de la charité chrétienne de Monton et aux sœurs qui leur succéderont sans que ce revenu puisse être jamais détourné à d’autres usages, même pies, sous quelque cause et prétexte que ce puisse être, à la charge aussi pour le donateur de faire les frais funèbres de la donatrice et de faire dire un annuel de messes pour le repos de son âme.
Les bases de l’établissement des sœurs étant ainsi posées, le Curé de Monton se mit aussitôt en mesure d’obtenir l’approbation de l’Ordinaire. A cet effet, il adressa à l’évêque une supplique en ces termes :
“Monseigneur l’Evêque de Clermont,
Informé du zèle que les sœurs de la charité chrétienne de Nevers ont à instruire les jeunes filles, et de leur application édifiante à soulager les pauvres dans les établissements qu’elles ont dans votre diocèse, je désir depuis longtemps faire dans la dite paroisse de Monton un semblable établissement de deux desdites sœurs pour l’instruction des jeunes filles et le soulagement des pauvres de ladite paroisse, et qu’en conséquence je me suis appliqué à trouver les fonds nécessaires et suffisants pour procurer un si grand bien. Dieu ayant béni un dessein si avantageux pour le soulagement de la paroisse, j’ai, Monseigneur, sous votre bon plaisir, passé contrat avec congrégation des sœurs, reçu par Monnet, notaire en cette ville de Clermont, en date du vingt trois du présent mois de juillet, aux clauses et conditions énoncées en inclus, dont expédition est attachée à la présente requête. Mais comme il s’agit du soulagement des pauvres et de l’instruction des jeunes filles, il m’a été conseillé de vous présenter cette requête pour supplier votre grandeur qu’il lui plaise d’approuver de votre autorité et instituer lesdites sœurs dans l’exercice des petites écoles. Ce qu’il y a lieu d’espérer de votre bonté, vu l’approbation que vous avez donné aux établissements de sœurs dans ce diocèse, et du témoignage avantageux que vous avez rendu de la bénédiction qu’il a plu à Dieu de répandre sur lesdits établissements, ainsi que votre grandeur l’a reconnu dans le cours de ses visites.
Ce considéré, Monseigneur, il vous plaira d’approuver ledit contrat passé sous votre bon plaisir avec la Congrégation desdites sœurs, les instituer dans l’exercice de votre petite école et le soulagement des pauvres de la paroisse en l’honneur de votre protection comme les actes faits de votre autorité dans le diocèse. Le suppliant priera Dieu pour la conservation de votre personne sacrée.
Signé Imbert”
Ordonnance de l’évêque :
“vue la présente requête et le contrat mentionné passé entre les sœurs de la charité chrétienne de Nevers, le vingt troisième du présent mois de juillet, nous l’avons approuvé et l’approuverons, et voulons qu’il soit exécuté selon sa forme et tenants à la charge que lesdites sœurs seront toujours sujettes à tous les devoirs curiaux, comme bonnes paroissiennes.
Signé, François, évêque de Clermont”
Par un autre acte du 7 février 1721, Marguerite Martet fit encore donation pour conforter la fondation d’une troisième sœur suivant acte reçu par Tixier, notaire. Dans la suite Thomas Marie Anne Faure s’unit dans l’association des filles de la charité et elle y était en 1729, fit une donation pour parachever l’établissement de cette troisième sœur et pour cela elle intervient dans un contrat passé le 17 février par devant maître Chaderolles, Notaire à Clermont en présence de Mr Joseph Viallet, Chanoine de Clermont, Supérieur des Etablissements et Congrégations dépendant de la congrégation générale de Nevers, agissant comme fondé de procuration de Soeur Magdeleine de la croix Palhan, Supérieure Générale.
Dans ce traité le sieur Daurelle, successeur du défunt Imbert, curé de la paroisse, déclare la cession de diverses rentes faites et consenties au profit de l’établissement des sœurs et augmentation de la dotation des premières par François Verdier, Antoine et Catherine Durand, héritiers de Michel Durand, curé d’Aubière, Maurice Vesset Marie Escalant, René Maugue, Annet, Antoine Pagnat, François Gendre, Michel Vigier, les sieus Baud, héritiers du curé Imbert, Jacquette Subrany, veuve d’Anet Dufraisse, Puyot, siegneur du Cheix, et la sœur Thomas Marie Anne Faure à titre de donation en faveur de la congrégation des sœur de la charité de Monton, une rente constituée de la somme pour le principal, de mille livres, à la charge que ladite sœur résidera pendant sa vie dans la communauté de Monton, par une grâce spéciale, comme fondatrice, grâce qui lui sera personnelle.
Après le décès de la sœur Anne Marnat et de la sœur Marie Amblard, la sœur Thomas Marie Anne Faure devint supérieure de la maison. Elle avait obtenu pour assistantes ses deux nièces Antoinette et Marie Anne connues sous les noms de sœur Marie-Anne et soeur Louise.
La sœur Thomas étant morte, la Supérieure Générale Pétronille Vavaque, se rendit dans l’établissement pour connaître l’état et les revenus et y pourvoir des sujets capables de satisfaire à la fondation. Elle observa que les revenus n’étaient pas suffisants pour l’entretien de trois filles et aussi que des dettes avaient été contractées. La Supérieure se proposant d’y placer d’autres sœurs, elle éprouva de la résistance de la part des sœurs et de quelques personnes de la paroisse. Ce qui fit que la Supérieure se retira avec les sujets qu’elle avait conduit. Quelques jours après, les sœurs furent retirées de la congrégation, quittèrent l’habit et retournèrent dans le monde.
Les principaux habitants, sensibles à la privation d’un établissement si avantageux à la paroisse cherchèrent le moyen de l’affermir et pour cet effet, dans une délibération qu’ils firent le 26 mai 1728 convinrent de payer les dettes contractées par les sœurs pour raffermir et rendre stable l’établissement, déjà fait par les actes du 23 juillet 1707 et s’engage à fournir chaque année une somme de 400 livres.
Moyennant ledit supplément, les dames de Nevers s’obligèrent à donner trois sujets capables qui seront tenus de faire la petite école gratuitement et de servir les pauvres. Pour ne pas distraire les sœurs de leur emploi, elles demeureront déchargées du recouvrement des rentes destinées a subvenir à leur nourriture, entretien et autres dépenses généralement quelconques ; lequel recouvrement sera fait par des administrateurs qui seront nommés par le corps commun des habitants. Un traité fut passé à cet effet entre Mr Nicolon de Galanval, prêtre docteur en théologie Vicaire général du diocèse de Clermont, Supérieur Général des sœurs de la charité et instruction chrétienne et Mr Antoine Vesset, bourgeois habitant du lieu de Monton et Galaire Louarre, marchand, fondé de pouvoir des habitants.
Après le départ des deux sœurs Faure, la maison de la charité se trouva déserte ce qui donna lieu aux affaires de justice de poser un scellé dans ladite maison et de faire inventaire de ce qui est trouvé.
L’établissement étant réorganisé, les nouvelles sœurs se consacrèrent à leur œuvre avec le zèle que leur prédécesseurs y avaient apporté pendant 60 ans.
Dans une délibération des notables réunis au son de la grosse cloche en la maison de ville à l’effet de nommer des dames de charité pour aider les sœurs dans leur œuvre d’humanité et de bienfaisance, il est attesté que la demoiselle Gabrielle Chauchat a consacré 80 ans de sa vie aux œuvres de charité, qu’elle a voulu que ses sœurs subsistent après sa mort. A cette fin elle laisse à l’établissement une rente de 278 livres dont 18 seront employés à la pension des sœurs.
On nomme quatre dames de charité prises parmi les dames les plus qualifiées de la paroisse pour aider les sœurs et mieux assurer les intentions de Melle Chauchat et l’on nomma dans cette assemblée les délégués qui seraient chargés de porter les comptes-rendus à l’évêque.
Il résulte de l’examen des différents actes et délibération faites au sujet de l’Etablissement, qu’il y avait des biens et rentes pour les sœurs et pour l’établissement de charité, parfaitement distincts.

En 1779, il y avait comme Supérieure de la communauté, sœur Marie-Thérèse Vesset. Une nommée Catherine lui donne par acte passé en l’étude de Maître Antoine Vesset le quart de tous les biens, fonds et immeubles qui lui appartiennent ainsi que divers meubles, linge et ustensiles évalués, les immeubles à 500 livres et les meubles à 150 livres.
Cette petite communauté religieuse pauvre elle-même, et occupée de la culture de ses biens, ne pouvait soulager les pauvres dans une large mesure. Cet inconvénient fut senti par la commune. On nomma des administrateurs qui débarrassèrent les sœurs de la gestion de leurs biens, et qui furent autorisés à leur payer un traitement fixe. Ce traitement fut porté par un traité conclu en 1783 à la somme de six cents francs ; il aurait été élevé plus haut tant la commune reconnaissait l’extrême utilité des sœurs et les services qu’elles rendaient, mais la supérieure qui appartenait à une des familles les plus considérables de Monton et qui était riche de son patrimoine, confondit son revenu avec le traitement et soutint la maison par sa générosité ce qui compensa la modicité de l’allocation.
Telle était la situation des sœurs au moment de la Révolution.
A cette époque désastreuse, elles furent chassées, dispersées par l’orage dans lequel le mobilier périt. Les biens, fonds et les rentent furent aussi impérieusement demandés à plusieurs reprises pour être réunis au domaine national et vendus, mais à cette époque le Maire de Monton se trouvait être un homme énergique et prudent ; il eut le courage de braver la terreur et l’adresse de gagner du temps en éludant sous divers prétextes les injonctions qui lui étaient faites.
La tempête se calma et le vaisseau de la charité fut sauvé.
Dans sa séance du 30 pluviôse an X (19 février 1802), le Conseil général du Puy-de-Dôme après avoir réfléchi et délibéré sur les objets qui peuvent être utiles et avantageux à la commune de Monton a arrêté :
Article 1 : les sœurs dîtes de la charité dont l’établissement dans cette commune remonte à une époque très reculée y seront rétablies au nombre trois (1809).
Article 2 : elles occuperont leur ancien logement et jouiront du petit jardin dont elle jouissaient autrefois.
En 1811, une quatrième sœur fut demandée pour seconder les trois sœurs établies en 1801 et qui ne pouvaient suffire au travail d’une œuvre redevenue très prospère. Ce faut à cette occasion que l’administration du bureau de bienfaisance déterminera que le traitement des quatre sœurs serait désormais fixé à 1200 francs. Jamais il n’a été question de la maison sinon pour stipuler que les sœurs en jouiraient comme autrefois où elle était conservée comme leur propriété.
Renseignements donnés par deux sœurs Mercier qui ont habité cette maison pendant près de soixante ans : “Je crois pouvoir assurer que la maison de Monton appartient aux sœurs depuis la fondation, car les jeunes filles qui avaient donné leurs bien et leurs quatre petites pièces de bâtiment les avaient donnés pour les sœurs de Nevers. Nous, les sœurs Mercier avons toujours dit que la maison appartient aux sœurs. D’ailleurs tout le monde sait que c’est nous qui l’avons non seulement réparée, mais fait reconstruire ; en un mot qui l’avons fait ce qu’elle est maintenant. Il n’y avait pas non plus de mobilier et il ne manque rien du nécessaire. tout a été fourni par les sœurs”.
L’article 5 du traité conçu entre la commission administrative du bureau de bienfaisance de Monton et la Congrégation des sœurs de la Charité de Nevers est ainsi conçu : “Les sœurs continueront à jouir de la maison et meubles qui ont été primitivement donnés à la Congrégation de Nevers d’après une donation entre vifs en date du 6 juin 1707”.
Les archives de la maison mère ayant été brûlées en partie pendant la révolution, un grand nombre de titres des fondations faites avant cette époque disparut alors et probablement ceux de la maison de Monton furent de ce nombre.
Les biens de la communauté n’ayant pas été réunis au domaine national peuvent être classés parmi ceux qui ont été restitués en vertu de l’article du 7 thermidor an XI (26 juillet 1803).
Les habitants de Monton conservaient avec affection la mémoire des sœurs et soupiraient après leur retour. En l’an 1824 un cri général se fit entendre, et le Conseil municipal dans la session de cette année décida le rappel des sœurs. Il fut puissamment secondé par le bon et vénérable Sugny, préfet du département.
Le traitement des trois sœurs fut alors fixé à six cent francs et à neuf septiers de blé et il fut promis en outre trois septiers de blé pour le pain d’une servante. Un bureau de bienfaisance fut créé. Les sœurs reparurent au grand contentement de la commune et rentrèrent dans leur maison.

En 1893, les sœurs du couvent de Monton eurent encore de nombreux déboires. Elles étaient une dizaine sous la direction de Mr Maisonnobe. Il fut décidé à cette assemblée une nouvelle persécution contre les frères et les sœurs, contre les sœurs surtout.
Malgré toutes ces difficultés consécutives aux désordres révolutionnaires, les sœurs continuèrent paisiblement leur activité charitable jusqu’à le départ de Monton qui eut lieu en hiver 1932-33, au grand dam de la jeunesse, des pauvres et des malades.
Depuis le départ, le Couvent a été dans un état d’abandon à peu près total. Ayant servi tour à tour à abriter pendant la guerre 39-45 des réfugiés, puis des prisonniers. Cet établissement était en 1954 une ruine délabrée.
